Vous êtes vous déjà demandé comment certaines organisations réussissent à innover et à développer de nouveaux produits année après année? En analysant les facteurs clés, on se rend compte que ce n’est pas une question de moyens ($, main d’œuvre, etc.). Ce n’est pas non plus une question d’outils (Stage-Gate, VOC, AMDEC, Études de marchés, etc.).
Selon Booz & Cie les six clés essentielles pour créer un climat propice à l’innovation sont:
1. Une grande intimité client.
Comprendre vos clients, ce qu’ils vivent lorsqu’ils consomment ou utilisent votre produit/service s’avère un atout majeur pour les compagnies innovatrices. En accordant beaucoup d’importance à l’expérience client, les organisations innovantes sont en mesure de comprendre les besoins de ceux-ci et de réagir rapidement.
2. Une grande passion pour le produit ou service offert.
Il va sans dire que les organisations innovantes sont habituellement fières de leurs produits. Ce sentiment d’appartenance permet aux employés de persévérer face aux problèmes rencontrés en cours de développement. C’est une force utile et redoutable.
3. Une grande ouverture aux idées externes.
Cette ouverture d’esprit permet aux organisations innovantes de faire des connexions entre les idées générées par des clients, des fournisseurs, des partenaires et bien d’autres. Faire des connexions entre les idées soumises et les tendances permet d’identifier de nouvelles opportunités et surtout de se démarquer de la compétition qui est souvent trop occupée à améliorer sa productivité!
4. Une grande culture de collaboration.
Une grande culture de collaboration à travers les différents départements de l’organisation stimule l’avancement des projets, un peu comme une course à relais.
5. Un grand sens des responsabilités.
Malheureusement, on ne retrouve que rarement ce facteur dans les entreprises québécoises. Un grand sens des responsabilités pour tout ce qui touche l’innovation et le développement de nouveaux produits est primordial pour faire avancer les projets. Le processus de développement de produits (PDP) est un processus transversal, il touche plusieurs départements d’une organisation. Plus les employés sont responsabilisés mieux se portera le PDP.
6. Une grande tolérance à l’erreur.
Comme mentionné dans un précédent billet, essais + erreur = innovation. Impossible de viser l’innovation si vous n’acceptez pas que vos employés fassent des erreurs. Il faut apprendre à reconnaître « l’erreur intelligente ».
Ces facteurs sont beaucoup plus soft que ce qu’on aurait pu imaginer! Beaucoup d’organisations que je rencontre travaillent depuis des années sur l’implantation d’outils et de meilleures pratiques. Vous avez beau connaître les ingrédients d’une recette, si vous les mélangez n’importe comment ça donnera n’importe quoi!
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
Débuter une session de Design Thinking pour la première fois peut être intimidant, surtout si le personnel n’est pas encore familiarisé avec le processus. Nous avons recueilli quelques conseils pratiques pour l’exécution d’une session de remue-méninges avec succès, ce qui donnera naissance à des idées nouvelles et novatrices.
Nous avons dans l’équipe Triode des animateurs certifiés en Design Thinking qui peuvent vous accompagner dans vos démarches!
Plusieurs études le confirme, l’aversion au risque est causée par la peur de l’échec. La peur de perdre ce qu’on a, engendre généralement le statu quo. Qui dit statu quo dit inaction. En d’autres mots, la peur est l’ennemi de l’action et du changement.
La bonne nouvelle? C’est possible de contrôler la peur et de réduire les risques associés au changement.
Une des stratégies proposées pour réduire les risques en innovation et développement de produits est bien simple: c’est le prototype rapide! Pas nécessairement les imprimantes 3D!
Prototyper permet de tester rapidement une idée, un marché, la réaction des clients, etc. N’attendez pas que le produit en développement soit « parfait »…il ne le sera jamais!
Prototyper rapidement permet de prendre des décisions plus rapides. Prendre de bonnes décisions plus rapidement vous propulse sur le marché plus rapidement. Prendre de mauvaises décisions plus rapidement vous permet de corriger le tir plus rapidement. Dans un sens ou dans l’autre vous êtes gagnant!
La culture du Design Thinking encourage le prototypage rapide: Rapide et « cheap »! Le prototypage fait partie intégrante du processus créatif. Un proto, c’est pas seulement pour valider un produit, c’est aussi pour tester des idées, des concepts et raffiner / valider vos hypothèses.
Faites attention à « l’analysis paralysis », cessez de « trop réfléchir », allez-y prototypez!
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
L’innovation dans les petites et moyennes entreprises (PME) est si difficile, car elle nécessite un équilibre entre les objectifs à long terme et les besoins opérationnels à court terme.
Pour surmonter ces défis on aime chez Triode, utiliser un outil spécifique appelé « La pyramide de l’innovation ».
Cette pyramide a été créée par Dov Dvir et son équipe chez Cogitai, sur la base de leur expérience en tant que facilitateurs de l’innovation pour des centaines d’entreprises de taille moyenne.
La solution à tous ces problèmes peut être résumée en un concept simple – la pyramide de l’innovation. C’est un moyen facile de créer un environnement qui soutient les efforts d’innovation de votre entreprise tout en les alignant sur vos objectifs commerciaux.
L’objectif de la pyramide: Aligner les initiatives d’innovation vers les mêmes objectifs à travers l’organisation. En résumé un alignement stratégique avec pour thème l’innovation! Plus d’information sur cet outil dans les prochains billets.
Les entreprises les plus innovatrices!
Le TOP50 peut être critiqué/débattu mais j’attire votre attention sur le petit encadré en haut à gauche: L’innovation c’est critique pour la survie d’une organisation. Pour y arriver, les entreprises doivent impérativement:
Beaucoup veulent innover…peu y mettent vraiment les efforts!
Défaut d’articuler correctement votre proposition de valeur
La proposition de valeur est le nouveau pitch de vente. Trop d’entreprises se décrivent comme « meilleures, plus rapides, moins chères » que ce qui existe déjà sur le marché, et leur argumentaire s’arrête là.
Mais cela ne suffit pas.
Vous devez être prêt à communiquer votre proposition de valeur unique sous tous les angles, et vous devez comprendre la valeur pour chaque partie prenante. Quel problème réglez-vous? Combien vaut cette solution aux yeux de vos clients?
Prenez le temps dès le début de votre projet de développement de produits d’identifier les attentes de chacune de vos éventuelles parties prenantes, puis expliquez quantitativement comment votre produit l’améliore.
Ce n’est pas sorcier mais c’est souvent ignoré!
Patrick
On prend quelques minutes pour échanger? Lien vers les disponibilités de Patrick Sirois (office365.com)
Un des principes du Design Thinking est que vous devez rassembler les employés de différents départements, qui servent des fonctions diverses, les asseoir ensemble dans une pièce et les amener à travailler sur la résolution de problèmes. L’instinct naturel des employés est de regarder un problème du point de vue de leur fonction. Ainsi, un graphiste regarde la beauté de la conception, un ingénieur examine les caractéristiques techniques du produit et un représentant des ventes regarde le prix. Mais pour rendre le client heureux, chaque membre du personnel a besoin de sortir de son environnement et regarder la situation dans son ensemble. Lors de la création d’un produit, l’objectif principal doit être de développer un produit que les clients veulent réellement utiliser.
Même si cela peut sembler un objectif évident, souvent, on se perd dans le schéma organisationnel. Chaque groupe fonctionnel se concentre sur ses propres besoins et le client est oublié. En fait, quand vous mettez des gens de différents groupes dans la même pièce, vous êtes susceptibles d’être choqués de voir le peu de choses que chaque groupe sait sur ce que les autres groupes font. Ces fonctions fragmentées conduisent à des décisions fragmentées qui nuisent à la stratégie de produit.
Heureusement, le processus du Design Thinking peut changer la façon dont une organisation fonctionne, et ramener le client au premier plan. Lors des réunions de Design Thinking, il devient évident que certains membres du personnel sont plus conscients de la vue d’ensemble, savent quelles questions poser et comprennent comment ils doivent travailler avec d’autres groupes fonctionnels. Ces employés ouvriront la voie à l’ensemble du personnel qui commencera à penser aux besoins et désirs du client.
Une fois que les employés perdent leurs descriptions de poste et commencent à penser au client, ils peuvent changer leur point de vue de ce que le produit devrait être ou faire, et penser à ce que le client veut. Demandez-vous quelle est la motivation de votre client et à quoi ressemble le succès pour lui, comment il va interagir avec votre produit et comment ce dernier résoudra son problème. Ce sont des questions qui conduisent à l’élaboration d’un produit de meilleure qualité.
La première fois que vous essayerez le Design Thinking dans votre organisation, il peut prendre un certain temps pour le personnel à penser de la façon dont vous le souhaitez. Mais l’investissement initial en vaut la peine, car vous identifierez bientôt les meilleurs promoteurs du Design Thinking et vous pourrez créer de petits groupes pour utiliser cette technique de conception dans l’avenir. Et plus vous utiliserez cette approche, plus elle sera absorbée dans votre culture d’entreprise. Finalement, la pensée centrée sur le client deviendra la norme au lieu d’une nouvelle idée.
La valeur ajoutée du Design Thinking dans votre organisation est d’éviter que les nouveaux produits restent sur les tablettes.
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
Chez Triode nous travaillons étroitement avec votre équipe pour vous aider à définir votre stratégie de produits, en misant notamment sur la réduction des risques associés à l’innovation dans des environnements particuliers et souvent fortement réglementés.
Une innovation doit apporter de la valeur. En d’autres mots, elle doit régler un problème. Soit régler un nouveau problème que vous avez découvert ou régler un problème existant d’une nouvelle façon. Quoi qu’il en soit, la clé consiste à découvrir un problème ou une façon originale de régler le problème.
La meilleure façon d’innover est de gagner en perspective sur les besoins clients. En anglais, on parle d’insight.
L’élément catalyseur pour un insight est une surprise…vous savez le moment où est-ce qu’on se dit « ah-tiens » je n’avais pas remarqué ce détail-là…
Ou encore ahah, voici un problème que vivent nos clients avec notre produit ou notre service.
Dans d’autres circonstances, ça peut être le moment où l’on découvre qu’on peut éliminer une étape dans l’expérience client ou une caractéristique du produit sans affecter la performance des ventes.
Bref, un insight est un moment ahah!
C’est ce qui a mené Steve Jobs à créer iTunes quand il a remarqué les défis liés à la découverte, au classement et à la lecture de fichiers mp3.
C’est aussi ce qui a ce qui a poussé des entrepreneurs d’Ottawa à créer Shopify, un site spécialisé dans la création de boutiques en ligne après avoir constaté les défis liés à cette tâche pour l’entrepreneur moyen.
Alors, quelle est la meilleure façon de découvrir un moment ahah? Et éventuellement lancer des produits qui se démarquent?
Il existe 3 comportements qui aident à découvrir de nouvelles opportunités dans son marché.
Ces comportements sont :
Ces comportements sont particulièrement utiles si vous œuvrez dans le même marché depuis des années. Ils vous permettront d’aborder le marché cible et vos prospects d’un nouvel angle. Nous reviendrons sur ces comportements dans un prochain article.
N’oubliez pas, la clé est de garder l’esprit ouvert et d’être surpris par le comportement, la réaction ou l’utilisation de votre produit ou votre service.
Patrick
L’innovation est un mot galvaudé. On s’en sert aujourd’hui à toutes les sauces. Si bien que plusieurs gestionnaires pensent pouvoir « innover » en organisant une simple séance de remue-méninges (annuellement!) et se disant…1, 2, 3, GO on innove! L’innovation c’est la recherche constante de solutions à des besoins (clients).
Il ne faut pas confondre innovation et invention. Dans ce dernier cas, on créé une solution à un problème qui aux yeux de l’inventeur est important mais souvent le marché ciblé ne reconnaît ce problème. C’est le syndrome du chercheur qui invente un remède et cherche ensuite la maladie à guérir. Combien de brevets sont des succès sur le marché? Un faible pourcentage…malheureusement.
Les erreurs et les mythes les plus fréquemment rencontrés en innovation sont :
1. L’innovation ça se fait à « l’interne ».
Trop d’organisations oublient de regarder autour d’elles…dans des marchés connexes ou parallèles. Vous fabriquez des meubles…allez donc visiter un salon de véhicules récréatifs (VR). Les fabricants de VR doivent constamment relever le défi de l’ergonomie et de l’espace de rangement. Les solutions trouvées pourraient vous inspirer!
2. L’innovation c’est théorique!
Innover ce n’est pas abstrait…c’est concret. Plus rapidement vous testez vos hypothèses, plus rapidement vous prototypez, plus rapidement vous innovez. Amazon.com a été testé à petite échelle dans un marché géographique restreint sous de nom de Cadabra avant de prendre la forme qu’on connait aujourd’hui.
3. L’innovation c’est de la chance.
OUI…si et seulement si vous croyez que plus on est préparé, plus on est chanceux. L’innovation peut prendre la forme d’un processus répétable et durable si on se donne la peine d’y penser. Comment? En s’assurant de travailler fort sur ce que j’appelle un « parking d’idées« , c’est à dire, le processus en amont (du développement de produit) qui permet d’avoir les yeux sur le marché afin d’y déceler tout changement ou besoins non comblés et de documenter nos observations. À partir de ces observations et de vision périphérique (voir le point 1), on est en mesure de « brainstormer » sur de nouvelles opportunités. On a habituellement plus d’idées que de moyens, le défi c’est de reconnaître les « bonnes » opportunités (c.à.d. Celles qui « fitent » avec notre stratégie d’entreprise).
4. L’innovation c’est pour les grosses corporations!
You wish! Les PME ont tout pour réussir. Passion, focus et des moyens limités…vous avez bien lu…des moyens limités (donc moins de chances de tomber dans le « l’analysis paralysis ». Les petites organisations sont généralement plus intimes avec leur marché et sont donc avantagées par rapport aux grosses boites.
En résumé, l’innovation c’est du gros bon sens. Gardez ça simple. Regardez autour de vous, il y a tellement de besoins à combler!
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
J’ai conduit de nombreux projets d’innovation au cours des 18 dernières années et je suis venu à comprendre que de nombreux projets de développement de produits vont mal en raison d’une mauvaise définition et/ou le manque de compréhension des besoins du client.
Une bonne façon d’éviter ce problème et d’assurer un bon départ à un projet est de commencer en pensant à la fin.
Avant de commencer tout travail, nous aimons, chez Triode, poser quelques questions à notre client afin de mieux comprendre ses objectifs d’affaires et ses contraintes. Cela nous permet de mieux définir les risques du projet et d’arriver à une stratégie de projet améliorée comme résultat.
Les questions que nous posons sont les suivantes:
Une fois que nous déterminons les réponses à ces questions, nous sommes dans une meilleure position pour définir l’objectif final et le meilleur chemin vers le succès. Cela nous permet de choisir les techniques nécessaires pour atteindre cet objectif et cibler les bons clients.
Beaucoup de consultants ont UNE boîte à outils et ils l’appliqueront à chaque entreprise, peu importe si c’est le meilleur remède pour eux ou non. Vous connaissez le dicton, quand le seul outil dont vous disposez est un marteau, tout problème ressemble à un clou!
Assurez-vous que votre processus d’innovation est orienté vers la création de solutions qui fonctionnent pour votre entreprise, et non pour votre concurrent.
En conclusion, avant d’amorcer le développement d’un nouveau produit, investissez dans la définition du problème et le résultat souhaité. La meilleure façon de le faire est de parler à vos clients dès le début, afin que vous sachiez ce que vous visez. Puis gardez votre résultat final souhaité à l’esprit à chaque étape du processus d’innovation, de sorte à atteindre cet objectif par le chemin le plus direct.
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
Chez Triode nous travaillons étroitement avec votre équipe pour vous aider à définir votre stratégie de produits, en misant notamment sur la réduction des risques associés à l’innovation dans des environnements particuliers et souvent fortement réglementés.
L’opinion de Steve Jobs, PDG d’Apple sur les groupes de réflexions (Focus Groups) et la Voix du client (Voice of the customer)
Steve Jobs se méfie des groupes de réflexion. « Steve Jobs évite la plupart des groupes de réflexion comme s’il s’agissait de la peste » évoque l’analyste technique Rob Enderie. « Ceci provient du fait avéré que la plupart des consommateurs ne savent pas ce qu’ils attendent d’un nouveau produit ». Les clients d’Apple devraient se réjouir que Jobs n’utilise pas les groupes de réflexion. S’il l’avait fait, ils n’auraient jamais pu apprécier les iPods, iTunes, iPhone, iPad ou les Boutiques Apple.
Il n’a pas besoin de ces groupes car il comprend vraiment ses clients, il les comprend vraiment bien. Quelquefois même mieux qu’ils ne se comprennent eux-mêmes ! Quand Jobs revient chez Apple en 1997 après 12 ans d’absence, Apple était confronté à un futur incertain. Jobs, cette année là, acheva sa présentation au Macworld à Boston avec une remarque qui annonçait le ton de la résurrection d’Apple : « Je pense que vous devez penser différemment pour acheter un ordinateur Apple. Je pense que les gens qui les achètent pensent vraiment différemment. Ce sont les esprits créatifs du monde. Ils ne sont pas là juste pour bosser ; Ils sont là pour changer le monde. Et ils sont là pour changer le monde en utilisant tous les outils puissants qu’ils peuvent se procurer. Et nous faisons ces outils pour ce type de gens… La plupart du temps on pense qu’ils sont fous mais dans cette folie nous voyons des génies ».
Bien sur, « écoutez » vos consommateurs et demandez leur leurs avis. Apple fait ça tout le temps. Mais quand il est question de la réussite d’Apple, Jobs et son équipe sont le groupe de réflexion de l’entreprise. Interrogé sur le fait qu’Apple n’organise pas de groupes de réflexion, Jobs répondit : « Il faut savoir ce que l’on veut. Vous ne pouvez pas sortir et demander aux gens “Que sera la prochaine grande chose ?”. Il y a une citation célèbre de Henry Ford : Si j’avais demandé à mes clients ce qu’ils voulaient, ils m’auraient probablement répondu “Un cheval plus rapide” ».
Comment voyez-vous vos clients ?
Personne ne fait attention à votre entreprise ou à votre produit. Les gens s’occupent d’eux-mêmes, de leurs rêves et de leurs buts. Aidez-les à accomplir leurs aspirations et vous les convaincrez que vous êtes là pour les aider.
Par exemple, sur votre site web, au lieu de défiler les spécifications de votre produit…présenter les avantages et les bénéfices que votre produit procure. Quel est le « What’s in it for me? » du client? Vendez leur un rêve.
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
Tiré du livre: « The Innovation Secret of Steve Jobs »
Le Design Thinking est mort?
C’est ce que croit un de ses plus fervents promoteurs, Bruce Nussbaum du célèbre magazine Business Week.
Le Design Thinking est une approche qui a émergé il y a une dizaine d’années. L’approche a connu certains succès et plusieurs échecs. Le Design Thinking veut réconcilier rigueur et créativité en promettant un processus permettant de générer des idées de façon structurée.
Malheureusement, plusieurs grandes corporations ont oublié la deuxième partie de l’équation, soit la créativité. Ainsi, les gestionnaires ont tendances à s’attarder au processus (parce qu’ils y sont à l’aise) et oublient le volet plus flou, plus « gris »…la créativité (parce qu’on les sort de leur enveloppe de confort et/ou par peur de faire des erreurs).
Ceci dit, le Design Thinking a sa place…mais il faut miser sur le volet créativité. Laissez-vos équipes de R&D rencontrer des clients directement, assister à l’installation de vos produits, accompagner un utilisateur pendant quelques heures voir une journée.
Bref, laissez vos équipes parler avec du « vrai monde ». Allez-y améliorez votre Conscient Créatif (CQ) comme dirait Bruce Nussbaum!
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
L’initiation et l’enseignement de la musique classique indienne nous en apprend sur le design thinking. Après tout, la pratique de l’innovation existe depuis la nuit des temps…
The most important characteristics of Indian Classical Music are the following:
a) Improvisation (present moment awareness)
b) Going with the flow (flexibility and alertness)
c) Allowing others to have their say (listening)
d) Striking a natural conversation or dialog is the key (instruments talk to each other not debate)
e) Can only be enjoyed with an open and relaxed mind (generating theta to gamma brain waves in the brain)
f) Divided into 3 distinct parts — free improvisation, dialog and convergence to a climax (order and collaboration)
g) Primarily aimed as a tool for self development both for the players and the listeners (collective consciousness)
Intéressant!
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
Tiré de An Introduction To Indian Music par Ravi Shankar
Tesco est une grande chaîne d’épicerie du Royaume-Uni. Depuis plusieurs années, Tesco s’est implantée en Corée du sud. Elle est présentement bon deuxième dans les marchés d’alimentation derrière son éternel rival E-Mart. Tesco ne compte qu’une fraction des magasins d’E-Mart. Dans ce contexte, comment devenir No1?
En augmentant le nombre de magasins? En achetant un compétiteur? …suggestions traditionnelles des stratèges ou des gens de marketing.
La chaine Tesco a plutôt suivi un chemin bien différent. Une stratégie en lien avec les besoins latents de sa clientèle. Les recherches consommateurs (VOC, ethnographie en vue de comprendre les besoins des clients) ont démontré que les sud coréens privilégient le travail et ont peu de temps pour réaliser leurs courses en supermarché. Voici qu’est identifié « le besoin latent » tant recherché dans un exercice de Voice of the customer (VOC): Certains clients associent le temps passé dans un supermarché à une perte de temps.
En « brainstormant » sur cette information clé (appelé insight), Tesco génère l’idée « d’amener le point vente au consommateur » (« Let the store come to people. ») pour lui simplifier l’affaire.
Les boutiques virtuelles Tesco se fondent dans le quotidien des consommateurs. La première approche est de créer des affiches photoréalistes, identiques à l’image des étalages d’un supermarché et de les placer sur les quais des stations de métro. Les consommateurs réalisent leurs achats avec leur téléphone intelligent en photographiant les codes barres 2D (QR Codes) des produits qu’ils souhaitent acheter. Les produits sont automatiquement ajoutés à leur panier virtuel. Quand l’achat en ligne est effectué, les articles sont directement livrés à leur retour à la maison.
Grâce à cette stratégie de « wait marketing », les temps d’attente dans le métro deviennent des occasions de réaliser des achats.
De cette manière, Tesco est devenu le numéro 1 de la vente en ligne et rattrape de très près le numéro 1 en vente « traditionnelle » (hors ligne).
Il ne faut pas négliger les recherches consommateurs et « la voix du client » dans une démarche d’innovation. Évitez le syndrome du « Ça fait 20 ans qu’on est dans l’industrie, on sait tout ce qu’il y a à savoir! »
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
En voulant développer un aspirateur écologique et peu coûteux, Jake Tyler s’est trouvé un emploi chez Vax un des plus grands fabricants d’aspirateurs du Royaume-Uni.
L’aspirateur créé est original au sens qu’il est fait de carton recyclé et de pièces de nylon ce qui présente plusieurs avantages en terme de coût et de recyclabilité. Les pièces de nylon sont en fait des pièces de prototypage rapide. Autre avantage, l’aspirateur pourrait être fabriqué dans de petits ateliers prêts des marchés visés, ajoutant à la valeur écologique du produit.
Vax compte lancer l’aspirateur en carton baptisé « Ev » dans une version limitée se permettant ainsi de tester le marché.
Plusieurs initiatives de « délocalisation » de la fabrication sont présentement à l’essai dans le monde entre autres chez Tata Motors et Local Motors dans le monde de l’automobile. Ce modèle d’affaires, où la fabrication se fait près des marchés visés, présente plusieurs avantages dont l’élimination des équipements dédiés et coûteux tel que les moules d’injection ou les robots.
En attendant de voir apparaître l’aspirateur Ev chez WalMart (j’en doute!) souhaitons voir développer de plus en plus de produits 100% recyclables.
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
C’est une révolution annoncée depuis quelques décennies, le design industriel prend de plus en plus de place dans le développement de nouveaux produits et l’innovation en générale.
Une mode passagère? Pas du tout! Je crois que c’est là pour rester. D’ailleurs, les designers sont appelés à s’impliquer de plus en plus tôt dans le processus d’innovation. Le designer n’est plus « le gars » qu’on appelle lorsque tout a été décidé et qu’il ne reste qu’à « habiller » le produit.
Reconnu dans le BtoC (les produits de consommation) le design industriel commence à faire des « p’tits » dans le BtoB. La compagnie de chariots élévateurs Crown est passé maître du design. Ces chariots ont de la gueule, sont très ergonomiques et très productifs (performants). L’innovation chez Crown ça commence dans les entrepôts des clients…pas derrière un écran d’ordinateur!
Un récent article parut dans le magazine Fast Company résume bien l’ère dans laquelle nous évoluons:
Business is about profitability;
Engineering is about feasibility;
Design is about desirability.
L’avenir appartient aux entreprises qui sauront aligner ces trois « disciplines ».
Patrick Sirois
psirois@triode.ca
La Banque de développement du Canada (BDC) a récemment publié un article faisant ressortir les astuces pour promouvoir l’innovation au sein des PME.
Voici quelques conseils pour adopter une mentalité d’innovation:
Bien que ces conseils soient plutôt génériques, les pratiques recommandées sont tout à fait logiques et à propos pour n’importe quelle PME.
Patrick Sirois
psirois@triode.ca